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La solitude heureuse de Depardon

13 février 2019

Cet été, j’ai suivi les pérégrinations de Raymond Depardon, photographe français documentaire et définitivement humaniste, au travers de « La solitude heureuse du voyageur« .

Le livre m’a accompagné lors d’un voyage en train, un moment parfait pour se laisser entraîner dans les voyages de Raymond Depardon.

Quelques notes de Raymond

On ne se jette pas immédiatement dans un flot de mots. Raymond Depardon nous ouvre ses carnets qui accompagnent ses photographies. « J’ai rêvé cette nuit que j’étais dans un asile agressé par des déviants« , écrit-il à côté d’un homme portant une arme, puis debout dans une église.

Je parcours des yeux ses photographies que je ne regarde plus assez. Mon regard est pollué par les images made in pinterest. Avec lui, je me rappelle mes premiers amours graphiques. Ses portraits me parlent, ses paysages me font tourbillonner. Raymond nous parle, nous montre, nous explique, nous fait penser.

Raymond parle de la photographie

Dans une seconde partie, le livre nous fait découvrir les transcriptions de ses interventions dans l’émission « Radio-Photo » avec Jean-François Chevrier sur France Culture. L’une est de 1979 et l’autre de 1998;

On parle photographie, voyage, notre rapport à l’image et à l’autre. Voici l’un de mes passages préférés.

« Je pense que c’est peut-être une bonne chose de laisser le monstre de la télévision aller en avant, informer le public, tout le monde, par satellite, et que la photographie reprennent sa véritable place, une place qui est peut-être de second plan, mais qui est plus à même de prendre son vrai rôle. C’est-à-dire d’obliger les gens à regarder, que les gens se penchent un peu plus sur l’image, qu’ils prennent un peu plus de temps, qu’ils s’arrêtent« . – Raymond Depardon, « Radio-Photo« , 1979.

La 3e partie, au coeur de cette solitude heureuse.

Et enfin, la solitude

C’est dans la 3e partie de l’ouvrage que nous découvrons réellement la solitude heureuse du documentariste français. Datant des années 80 et 90, il nous emmène de l’Afrique à New York, en passant par la Bolivie et la Roumanie.

Mais le travail du photographe, sa signature, nous déplace de continent en continent sans nous choquer. Les lignes du désert tchadien se marient à l’horizontalité des feux de signalisation du Colorado. Après avoir lu la 2e partie, sa vie et ses emmerdes, les beautés du monde rencontrées et la réalité de la presse et de la guerre, les photographies nous plongent dans son esthétique, loin de l’intellectualisation de l’art photographique, et proche des gens.

Ce livre, c’est une rencontre d’abord, avec Raymond Depardon. Mais aussi avec les personnes qui ont croisé sa vie.

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