Le trésor perdu de Cluny

2 juillet 2019

Lors de nos visites en Bourgogne, nous aimons faire un tour à Cluny, une ville d’histoire grâce à son abbaye de 910, fondée par Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine, dans le sud de la Saône-et-Loire.

*L’entrée de l’abbaye pour un bâtiment construit plus récemment.*

Un peu d’histoire : Guillaume le Pieux donne ses terres de Cluny aux apôtres Pierre et Paul, soustrayant ainsi l’abbaye du pouvoir de l’évêque et des seigneurs laïcs. Bernon est choisi pour devenir premier abbé et les moines doivent suivre la règle bénédictine. L’abbaye de Cluny a la possibilité de réformer d’autres monastères. Très vite, dans une Europe en quête de restructuration religieuse, l’abbaye devient un modèle et une multitude de monastères se placent sous la dépendance de Cluny.

C’est là que l’on comprend que Cluny avait un rayonnement européen! À la fin du XI^e siècle, l’abbaye de Cluny est une des plus importantes capitales de l’Europe chrétienne. Elle est à la tête d’un réseau de près de 1400 dépendances et d’environ 10 000 moines répartis dans l’Europe entière!

Pour visiter l’abbaye de Cluny, il faut puiser dans son imagination. Ce que l’on peut voir de l’abbaye ne représente qu’une petite partie de ce qui existait! La majorité du bâtiment a été malheureusement détruite, mais le musée et ses chercheurs ont fait un travail merveilleux pour reconstituer l’édifice sur des maquettes.

Après avoir s’être acquitté de l’entrée payante (9,5 euros, gratuit pour les moins de 26 ans), un petit film nous explique l’histoire de l’abbaye, et surtout montre en 3D ce qu’était ce lieu monastique à l’époque médiévale. La visite nous mène dans l’ancienne abbaye et les bâtiments récents du 18e siècle qui abrite l’Ecole nationale supérieur des arts et des métiers. Vous pourrez donc croiser les « Gadz’Arts », ses étudiants.

Pour visiter ce lieu spirituel, de la musique de chants monastiques dans les oreilles nous fait faire un bond dans le temps. Les pierres ne nous parlent pas forcément, mais écouter les voix de moines et imaginer les centaines de Bénédictins qui ont foulé le sol de Cluny rendent l’histoire plus vivante.

Il est impressionnant de découvrir que le farinier du 13e siècle est encore en place. Le plafond en bois est majestueux. On peut être un peu déçu des jardins : peu de fleurs ou de plantes à voir, alors qu’il y aurait possibilité de faire des jardins digne de l’aura d’antan. Au final, on aura passé près de 1h30 à découvrir l’histoire et les vestiges de l’abbaye.

*La vue sur les ruines de l’Abbaye depuis les escaliers de l’entrée disparue.*

Entre l’entrée de l’Abbaye et le musée de l’archéologie, les escaliers donnent une bonne idée de la grandeur disparue. Tout le monde a la même réaction : si seulement tous étaient encore construits. Mais cela nous force à imaginer la grandeur de Cluny, bien dessinée par toutes les maquettes du musée.

Nous aimons aussi nous balader dans Cluny. Avec ses jolies boutiques et des rues pavés, la petite ville de 4 800 habitants en charmante.

Des murs de l’abbaye ou des remparts gît ci et là à pour notre plus grand plaisir.

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