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Corse Europe France Spécial road-trip

Le Cap Corse au naturel

2 mai 2018

Juillet 2017. Avant les vacances scolaires. Pour la première fois, nous mettons les pieds sur cette île si précieuse. Chaque année, mes voisins partent avec leurs deux filles pour deux semaines en Corse. Je ne comprends pas pourquoi. Pourquoi retournez au même endroit vacances après vacances? Je n’étais simplement jamais allée en Corse. Pendant quatre jours, nous décidons de nous concentrer sur le Cap Corse, la partie dite « sauvage » de l’Ile. De l’aéroport local de Dôle (je suis basée en Bourgogne lors de mes visites en France depuis Washington DC), nous atterrissons à Bastia. De là, nous louons une voiture pour explorer cette partie de l’île. De ce carnet photographique, vous verrez les beautés d’Erlunga, puis de Macianaggio, avec une petite randonnée par le Sentier des Douaniers, pour ensuite traverser le bout pour arriver au port de Centuri, puis à Canari, puis Nonza, puis Saint-Florent pour finir à Patrimonio. On s’en rend compte seulement une fois sur place mais le Cap Corse est très petit. Chaque ville est à 30 à 45 minutes l’une de l’autre.

 

Notre premier stop : Erbalinga

Nous n’avons que quatre jours en Corse. Nous avons réservé nos nuits mais nous nous laissons le choix et le temps de faire la route entre chaque ville : une nuit à Bastia, une nuit à Centuri et la dernière nuit à Patrimonio. A Bastia, nous y passons finalement que très peu de temps, mais assez pour voir la ville et ses merveilles. On commence enfin à se laisser vivre et ralentir.

Le lendemain, nous partons donc vers Centuri par la longue route! Nous faisons un premier arrêt à Erbalunga, 30 min à peine de Bastia. Nous étions parti vers les 8 heures sans petit déjeuner pour prendre notre café dans cette petite ville. On se promène pendant une vingtaine de minutes, dans le village et vers la tour de garde près de l’eau. La dolce vita est déjà dans nos veines.

Tout le monde nous avait mis en garde : la Corse est très touristique, du monde partout, on avance pas dans le Cap Corse car la route est serpentée et les conducteurs de voiture sont lents. Sauf que… Nous y sommes allés quelques jours avant les vacances scolaires. Nous découvrons donc la Corse sous son meilleur jour!

Nous reprenons la route qui longe la mer Méditerranée. Personne n’est devant ou derrière nous. Seuls sur le chemin, nous nous arrêtons de temps en temps pour prendre des photographies ou pour apprécier la vue. Une trentaine de minutes plus tard, nous arrivons à notre deuxième arrêt de la journée pour le déjeuner : Maccianaggio.

 

Macianaggio et le sentier des Douaniers

A Macianaggio, nous décidons d’y passer l’après-midi en empruntant le sentier des Douaniers. Avant de partir pour une marche d’au moins deux heures, nous en profitons pour nous assoir sur la terrasse d’un restaurant au bord de la mer.

En ce début juillet, le soleil est déjà très chaud. Nous n’oublions pas nos chapeaux et deux bouteilles d’eau pour partir à l’aventure. Maillot de bains également dans le sac, nous suivons les panneaux fléchés « sentier des Douaniers ».

Pendant plusieurs heures, nous marchons sous un soleil accablant. La seule pensée motivante est la celle de pouvoir se baigner dans la mer à la fin de la marche. Mais aussi de capturer les merveilleux pays qu’offre cette nature protégée par l’homme contre l’homme.

Notre heure de marche est récompensée. L’eau est fraîche et seul un bateau se trouve amarré dans la baie. C’est aussi ici que le soleil me marquera le plus la peau (quelle idée de porter un haut en forment de papillon sur le dos). Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise : la Corse m’a marquée!

 

Notre petit préféré : Centuri

Après notre après-midi baignade et randonnée, nous arrivons à Centuri pour le coucher de soleil. Situé sur la côte ouest du Cap Corse, nous savions que c’était le rendez-vous immanquable. Nous nous baladons sur la jetée, observant les bateaux de tourisme alignés à l’horizon. Tout le monde est en place, le spectacle peut enfin commencer.

Les couleurs sont exquises. La mer joue avec les lueurs du soleil alors qu’une petite brise caresse nos visages. Personne ne pipe mot, comme si ce phénomène atmosphérique était de l’ordre du divin, un moment sacré à respecter. Tristement, la nuit s’impose, et seul l’obturateur de mon appareil photo peut encore capturé cette beauté.

 

Canari et Nonza 

Nous avons vécu notre histoire corse dans ce petit village perché. Sur la place principale de Canari, nous passons par la Poste pour acheter des timbres. Malheureusement, en voulant aider un couple de personnes âgés, l’employé s’est enfermé à l’extérieur de son bureau. Dès lors, il demande à un voisin de dehors de venir percer un trou dans la porte, pour la rouvrir.

Nous attendons que la procédure se termine depuis la terrasse d’un petit café. Déjà la nouvelle s’est répandue et des habitants parlent de l’événement du jour entre eux. Cela me rappelle mon village bourguignon, la solidarité et les petites histoires que font un tabac au village. Néanmoins, on pourra souligner la solution radicale. Une plongée dans le quotidien d’un village corse.

Nonza… Nonza, Nonza, Nonnnza. Quel village! Quelle beauté! C’est ici que nous décidons de déjeuner dans un restaurant ancré dans une falaise. L’endroit est beau, presque féérique. L’eau est d’un bleu si intense, si profond. Est-ce que cela vous arrive aussi de penser : « dire qu’il y a des gens qui habitant là, qui sont né là ».

On y passe que très peu de temps, sur notre chemin vers Patrimonio. Mais assez de temps pour en profiter pour prendre les plus beaux clichés du voyages. On a même le temps de visiter une très belle église vers le croisement principal de la ville. On en profite aussi pour passer à la boulangerie pour nos desserts.

 

Patrimonia et St Florent 

J’attendais ce dernier jour avec impatience. Après la photographie, le vin arrive largement en deuxième position dans mon coeur. Je n’avais encore jamais goûter de vin de la région. J’avais déjà quelques noms de viticulteurs en tête.

Nous finissons par trouver un domaine ouvert au public. Après une belle dégustation, nous achetons quelques bouteilles pour ramener à la famille pour leur faire goûter aux blancs et rosés puissants de Patrimonio.

Nous profitons de notre dernière nuit en Corse pour passer la soirée à Saint-Florent. La petite ville est mignonne, mais le côté sauvage du Cap Corse nous manque déjà. Après un bon plateau de charcuterie, nous retournons dans notre auberge au milieu des vignes.

Le lendemain, nous repartons vers l’aéroport de Bastia, à 45 minutes de la région viticole. Par chance, notre route passe par un col. D’en haut, nous voyons les deux côtes. Nous sommes encore une fois abasourdis par la beauté de l’île qui n’arrête pas de nous surprendre. Et l’on voudrait que cela continue.

 

A lire, à voir, à écouter

  • La Corse des écrivains nous introduit dans les profondeurs de l’âme corse, sur les pas de ses écrivains, en une promenade palpitante tout autour et jusqu’au cœur de l’île.
  • Sous le bras, on avions toujours le guide du routard sur la Corse, incontournable pour les bonnes adresses et les précieux conseils pour organiser son voyage.
  • On écoute Corsica di Petru Guelfucci de Petru Guelfucci et Christophe Mac-Daniel pour se plonger dans la mélancolie corse.

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