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Etats-Unis Maryland

A la recherche des poneys perdus

7 octobre 2018

Il est déjà 20 heures quand je foule la plage d’Ocean City. Le soleil est parti depuis déjà plus d’une heure. L’océan est à peine perceptible. Les nuages ont effacé les rayons de la lune, mais les lueurs de la ville se reflètent l’écume des vagues. Le son de l’eau qui s’écrase sur le rivage laisse imaginer la beauté de l’endroit. 

Veillée à Ocean City

Ma soirée sera courte. Après 4 heures de route depuis Washington D.C, je prends le temps de picorer au bar de l’hôtel Fenwick Inn, à 500 mètres de la plage avant de me plonger dans les bras de Morphée. Après tout, le lendemain, une grosse journée m’attend : une aventure sur Assateague Island. 

Levée de bon matin, je m’aventure le long de l’océan pour goûter les premières brises salées. Le temps est parfait, 20°C et nuageux, je me réveille aux bruits des vagues.

Ocean City est une ville balnéaire du Maryland où les Washingtonians vont en vacances. En octobre, nous sommes alors en période de hors saison et de nombreux restaurants sont déjà fermés. Il est facile d’imaginer les rues à trois voies remplies de touristes estivaux.

En fin de matinée, après trente minutes de route, me voici à l’entrée de Assateague Island State Park. J’avais lu en ligne que la particularité du park – qui par ailleurs a la forme d’une alumette – ce sont ses poneys sauvages. 

A la recherche des poneys sauvages d’Assateague

Je commence à marcher sur la plage vers midi. Le soleil est caché par les nuages, l’air marin caresse mon visage, et mes jambes sont enthousiastes à l’idée de voir des poneys sur la plage! Je pars du côté d’Ocean City, pour arriver au bout de l’île, une marche d’environ 20 kilomètres aller-retour. 

Cela me prend presque trois heures pour arriver à la rive. Entre temps, je me suis retrouvée seule sur la plage pour une bonne partie de la promenade et avec la nature qui m’entoure. 

Je ne vois aucun poney après trois heures de marche. Je ne désespère pas, mais je commence à me faire à l’idée que je puisse rentrer bredouille. Alors que je vois le bout de cette première partie, j’aperçois des ailerons noirs à 50 mètres de moi. Requins ou dauphins? Je n’en ai aucune idée, mais je regarde avec émoi ce jeu d’eau entre eux, et sursaute à chaque fois que je vois la nageoire caudale des créatures.

Les mouettes sont mes seules compagnes. Pendant que les nuages commencent à s’éclaircir, ma peau se nourrit des reflets du soleil sur le sable et l’océan. C’est ici que j’apprendrais ma leçon numéro 1: ne te laisse pas tromper pour les nuages très gris le long de l’Atlantique.

Le retour est plus compliqué. Après quatre heures de marche le long de la plage, et quelques traces çà et là de poneys (traduire par des fiantes et des pas dans le sable), mais aucune rencontre fortuite, le temps commence à être long. Heureusement qu’à mi-chemin, alors qu’à ce point je regarde plus où je marche pour trouver le sable où je m’enfoncerais le moins, je lève la tête une demi seconde pour voir un poney qui mange tranquillement de l’herbe vers le centre de l’île.

Explosion de joie et petite course pour traverser la plage et me rapprocher (pas trop non plus, suivant la règle des « 40 feet away« ). 

Je repars sur le chemin sablé. L’océan commence à monter et me pousse de plus en plus de la rive pour aller vers les dunes. Il me reste encore une heure de marche et le soleil débute sa plongée vers son coucher. 

Par chance, des passionnés d’oiseaux, s’arrêtent en voiture (la seule autorisée ce jour là par les rangers) pour me dire que je « devrais recevoir une récompense » pour les 20 kilomètres que je viens de faire! Je ne leur cache pas que je ne pensais pas que ce serait aussi long. Leçon numéro 2: marcher le long d’une plage est une idée romantique qui dans les faits peut tourner en cauchemar. Il me propose gentiment de me raccompagner au camping et au parking. 

Sur notre route, nous croisons encore des poneys, à quelques centaines de mètres… du parking! C’est d’ailleurs mon chauffeur qui m’expliquera que j’ai bien vu des dauphins, et plus particulièrement des Grands dauphins.

Le timing est néanmoins parfait. J’arrive à ma voiture à temps pour le coucher de soleil. Je me rends vers le visitor center, situé avant l’île, pour monter sur le pont qui sépare le continent et Assateague. La journée a été une aventure solitaire et merveilleuse, avec des poneys et des dauphins plein des yeux. 

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